Lectures récentes
Le premier m'a été prêté par une de mes collègues. C'est plus un documentaire qu'un roman, mais se lit comme tel ou presque... Livre très intéressant pour se remettre en mémoire que si en Chine il y a de plus en plus de riches, et qu'ils sont même nombreux (par rapport à la population française par exemple)... Il ne faut pas oublier que l'écrasante majorité de ses habitants vit en dessous du seuil de pauvreté et que dans les campagnes, parce que l'Etat ne joue pas son rôle, le sort des filles est encore déplorable... Vous pouvez retrouver des informations en français ici, mais en anglais, l'actualité est plus à jour ici. Je n'ai pas lu l'ouvrage précédent Le journal de Ma Yan qui semble être très poignant également...
Ma Yan et ses soeurs de Pierre Haski
La pitié dangereuse de Stefan Zweig. Il faut nécessairement replacer ce roman dans son époque (à la veille de la Première Guerre Mondiale en Autriche), car il est assez dérangeant par certains aspects (le regard sur le handicap, les juifs...). Passé cela, c'est un roman qui trouble tout de même (c'est le but recherché, il me semble), mais que l'on lit avec beaucoup de plaisir car l'auteur est vraiment extraordinaire dans son analyse de l'être humain et de ses sentiments (il était ami avec Freud). Ici, le héros est un jeune lieutenant de 25 ans qui, par pitié pour une jeune fille infirme, passe beaucoup de temps avec elle et les siens, ce qui génère des malentendus, il ne se rend pas compte qu'elle se consume d'amour pour lui... LE docteur qui s'occupe de la jeune fille est une personne tout à fait admirable et j'ai beaucoup apprécié sa façon d'aborder les choses. Stefan Zweig nous touche et nous trouble avec une écriture magnifique et précise, d'ailleurs la dernière phrase du roman est d'une profonde justesse "aucune faute n'est oubliée tant que la conscience s'en souvient".
Et une lecture avortée car je ne voyais pas du tout où tout cela me menait : Le bibliothécaire de Mikhail Elizarov. Ce serait une critique de la société russe, mais sous la forme d'une fable et j'avoue qu'il me manque sûrement beaucoup de données sur la société russe pour y trouver ce que l'auteur voulait nous transmettre. C'est une histoire très étrange, je suis pourtant allée au delà de la moitié du livre, et même si j'ai trouvé certaines situations cocasses, je n'ai pas réussi à aller plus loin... une autre fois peut-être, et sans doute en ayant le temps de lire ce roman d'une traite ou presque ?